La transition environnementale du réseau Star

À Rennes Métropole, le réseau de transport réduit ses émissions de gaz à effet de serre. Géothermie, panneaux photovoltaïques, bus électriques... la décarbonation du réseau Star est commencée.

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    Un bus électrique du réseau Star quitte l’arrêt terminus du métro à Saint-Jacques-de-la-Lande.

    Droits réservés : Arnaud Loubry, Rennes Ville et Métropole

    La géothermie du métro ligne b

    La ligne b de métro automatique de Rennes Métropole est dotée de 15 stations. Quatre stations souterraines ont été construites avec un immeuble de logements. Ces sites ont été équipés d’un système innovant de géothermie : les structures de génie civil des stations sont équipées de tuyaux caloporteurs.

    Le système géothermique permet la couverture d’une forte proportion des besoins énergétiques de chaleur (ou de froid s’il est souhaité) de ces nouveaux immeubles, le complément de chauffage et d’eau chaude sanitaire étant assuré par une chaudière gaz.

    Une démarche innovante et vertueuse

    L’innovation est triple :

    • En matière de génie civil, l'innovation vise à optimiser la quantité d’ouvrages construits et intégrer le réseau géothermie dans des structures de génie civil complexes.
    • En matière énergétique, l’innovation propose une solution répondant à l’enjeu de réduction des gaz à effet de serre (énergie 100 % renouvelable) avec un très faible impact au sol, un taux de rentabilité économique intéressant, et qui permet aussi de lutter contre le réchauffement climatique des villes et les nuisances sonores dues aux aéroréfrigérants.
    • La phase d’exploitation présente un fort enjeu technique pour optimiser le fonctionnement des installations et la performance énergétique de cette solution.

    Chiffres clés

    • 7300m2 de surfaces d’échanges thermiques activées sur quatre stations
    • 109logements environ 8 200 m2 SHON
    • 2sites de bureaux environ 1 000 m2 SHON

    Quatre stations novatrices

    • Station Saint-Germain : 10 logements, 1 commerce, 1 sanitaire public ;
    • Station Sainte-Anne : 12 logements, 1 cellule commerciale, des bureaux ;
    • Station Jules-Ferry : 33 logements ;
    • Station Cleunay : 54 logements (un immeuble de 23 logements en accession libre et un immeuble de 31 logements locatifs sociaux) et des bureaux.

    Les projets photovoltaïques sur les équipements transport

    Depuis 2018, Rennes Métropole met en place des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments industriels (ateliers, garages de rames de métro) et les parkings (parkings bus des dépôts et parcs relais aériens ou en superstructure) de son réseau de transport.

    Selon les cas, l’énergie produite est :

    • soit entièrement auto-consommée pour les besoins de fonctionnement des sites concernés,
    • soit partiellement consommée et revendue,
    • soit totalement revendue.

    Au total, la surface des projets photovoltaïques actuellement en service ou à venir représente une surface de deux à trois hectares

    Projets photovoltaïques réalisés

    Date mise en serviceSurface (m²)Puissance (kWc)ImplantationMontage contractuel
    Garage atelier la Maltière (ligne b)1er mars 201870083,5ToitureRevente d’électricité Enédis
    Parc-relais Saint-Jacques Gaîté1er février 202247099,82ToitureRevente d’électricité Enédis
    Parc-relais Cesson ViaSilva20 décembre 2023510100ToitureRevente d’électricité Enédis

    Projets photovoltaïques en cours

    Date prévisionnelle de réalisationSurface (m²)Puissance (kWc)ImplantationMontage contractuel
    Futur dépôt de bus de Baud-Chardonnetprintemps 20261 366287ToitureAutoconsommation à 80 %
    Futur dépôt de bus de Baud-Chardonnet2027étude en coursétude en coursOmbrièreAutoconsommation privilégiée selon études
    Dépôt de bus de Mivoie2027étude en coursétude en coursOmbrièreAutoconsommation privilégiée selon études
    Parc-relais La PoterieCourant 20252 454500OmbrièreRevente d’électricité Enédis
    Parc-relais Les PréalesCourant 20252 x 24912 x 500OmbrièreRevente d’électricité Enédis
    Garage atelier la Maltière (ligne b)Fin 20252 000550ToitureAutoconsommation énergie de traction ligne b
    Garage atelier Chantepie (ligne a)Fin 20251 400275ToitureAutoconsommation énergie de traction ligne a

    Le renouvellement de la flotte de bus

    La conversion à l’électrique des lignes de bus urbaines 

    Dès 2018, dans son Plan climat-air-énergie territorial (PCAET), Rennes Métropole affirme sa volonté de réaliser la transition du parc de bus vers l’électrique pour les lignes circulant dans l’intra-rocade, se fixant ainsi un objectif plus ambitieux que celui inscrit dans la loi n° 2015-992 du 17 août 2015, relative à la transition énergétique pour la croissante verte.

    En effet, l’article 37 de cette loi impose aux collectivités territoriales l’achat de bus à faibles émissions avec un minimum de 50 % lors du renouvellement d’un parc de bus.

    À l’automne 2020, Rennes Métropole validait l’acquisition de 92 autobus « eCitaro » électriques standards et articulés Mercedes-Benz pour les lignes urbaines et Chronostar. La première tranche (2023 à 2025) prévoit l’électrification de deux lignes de bus par an en moyenne. Au total, neuf lignes, dont 4 lignes Chronostar, passent à l’électrique d'ici à  2026 : les lignes 12, C6, 10, C4, 32, 34, 46, C3 et C2.

    Le coût global, comprenant les infrastructures de recharge électrique et l’achat de matériel roulant, de cette 1ʳᵉ tranche est de l’ordre de 80 M€ HT, dont 60,6 M€ pour le matériel roulant.

    Afin de poursuivre la conversion énergétique des deux dépôts de bus de Rennes Métropole et de l’ensemble de sa flotte de véhicules, une seconde tranche du programme d’électrification accompagnera le projet trambus, entre 2027 et 2031, avec la mise en service de trambus électriques et l’électrification progressive des lignes urbaines restantes.

    Caractéristiques techniques des bus eCitaro

    Fabriqués dans un premier temps à Mannheim (Allemagne) puis, depuis 2024, à Ligny-en-Barrois (Meuse), ces véhicules sont dotés de batteries de type NMC3, qui présentent un taux de recyclabilité de plus de 85 %. 
    Plus de 95 % du poids des matériaux utilisés dans un bus sont recyclables ou réutilisables énergétiquement.
    Les bus articulés ont la particularité de compter quatre portes (au lieu de trois pour les autres bus articulés en service sur le réseau STAR) et de présenter de larges surfaces vitrées.
    Les bus sont rechargés au dépôt et aux terminus des lignes par un pantographe ascendant fixé sur le véhicule.

    La conversion énergétique au gaz naturel véhicules des lignes de bus métropolitaines

    En août 2020, Rennes Métropole a confirmé le choix de la filière de bus et autocars gaz naturel pour véhicules (GNV) pour les lignes métropolitaines, dont les kilométrages et les vitesses commerciales sont plus importantes que sur les lignes urbaines. De plus, la filière GNV fait ses preuves depuis des années en France, en termes de performance et de maîtrise des coûts.

    En 2022, cinq dépôts de bus des transporteurs qui exploitent des lignes métropolitaines du réseau Star ont été transformés pour le GNV avec :

    • la création d’un réseau de distribution de GNV de charge lente sur chaque place de remisage, à partir d’une station publique de recharge rapide réalisée à proximité immédiate du dépôt par le Syndicat d’énergie (SDE35), pour les dépôts de Chartres-de-Bretagne et Montgermont,
    • la mise aux normes GNV des ateliers de maintenance.

    Rennes Métropole a financé ce surcoût d’investissement dans le cadre du Contrat de délégation de service public pour la période 2021-2025, ce qui a représenté un montant d’environ 7 millions d’euros.

    À l’horizon 2030, conformément aux objectifs du Plan de déplacements urbains (lien externe) (PDU), la quasi-totalité de la flotte de bus sera à énergie propre.

    Economiser l'énergie des lignes du métro

    Depuis la mise en service de la ligne a du métro, Rennes Métropole a travaillé sur des solutions d’économie d’énergie pour cette infrastructure grande consommatrice d’électricité. Les actions mises en œuvre sont les suivantes :

    • Le cadencement des rames des lignes de métro : le freinage des rames est majoritairement électrique. Cette énergie peut être récupérée au moment du freinage quand il y a simultanément une rame qui accélère, sinon l’excédent d’énergie de freinage est dissipé en chaleur dans un banc de charge résistif. Le cadencement des rames a permis d’améliorer cette récupération d’énergie, soit une économie de l’ordre de 600 000 kWh/an sur la ligne a, lors de sa mise en place. Ce dispositif est en cours d’étude pour être adapté sur la ligne b prochainement.
    • La mise en œuvre d’un récupérateur d’énergie : la valorisation de l’énergie de freinage non réutilisée a été étudiée. Un dispositif complémentaire de récupération d’énergie, avec réinjection sur le réseau haute tension pour alimenter les rames en circulation, a donc été mis en place. En exploitation depuis septembre 2010, l’économie d’énergie annuelle est de l’ordre de 230 000 kWh par an.
    • Le chauffage des voies : en 2014, Rennes Métropole a engagé des études pour optimiser les consommations électriques nécessaires au chauffage des voies de la ligne a, en cas de grand froid ou de gel. Un système de régulation de ce chauffage a été mis en place en 2017. Il permet d’économiser 20% de l’énergie de chauffage des voies, qui représente 300 à 600 000 kWh de consommation d’énergie de traction par an.

    Autres économies d’énergies :

    • le non-éclairage du tunnel de la ligne a en service commercial, avec enclenchement automatique lors d’arrêts de fonctionnement de la ligne,
    • l’éclairage dans les stations : passage progressif à la technologie Led depuis 2016 (2 700 sources lumineuses remplacées, soit 430 000 kWh économisés par an),
    • ces aménagements ont été intégrés lors de la mise en service de la ligne b.

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