La politique marche à pied

Marcher… Une pratique reconnue d'utilité personnelle comme publique, tant ses apports et enjeux sont nombreux : pour la santé (physique et mentale), pour l'environnement (diminution de la pollution de l'air et des nuisances sonores), pour la vitalité économique, sociale et culturelle des quartiers et centres-villes (rôle d'animation des piétons). Sur ce chapitre, les collectivités rennaises s'engagent.

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De personnes pratiquent la marche à pied aux prairies Saint-Martin à Rennes.

Droits réservés : Julien Mignot, Rennes Ville et Métropole.

Ce mode alternatif à la voiture individuelle est également un facteur d'équité sociale : mode le plus économique, il concerne toutes les catégories sociales et toutes les tranches d'âge.

Mettre (ou remettre) le piéton au cœur des politiques d'aménagement de l'espace public et de mobilité fait donc partie des préoccupations majeures à Rennes Métropole, comme ailleurs en France.

À Rennes Métropole, la part du piéton est plutôt belle : une part modale de 33 % selon l'enquête Fréquence + de 2023 (part qui est supérieure dans les plus grandes villes et qui est plus faible dans les zones plus rurales) et de bons résultats au dernier baromètre des villes marchables, de 2023.

Les résultats de cette consultation publique de 70 000 participants ont ainsi mis à l'honneur 3 communes de la métropole rennaise, arrivées premières de leurs catégories respectives : Rennes dans la catégorie des villes de plus de 200 000 habitants, Acigné dans celle des villes de 5 000 à 20 000 habitants, et Chavagne pour les communes de moins de 5 000 habitants.

De bons résultats en terme de "marchabilité" ("potentiel de pratique de la marche selon les caractéristiques et la qualité d'un environnement construit donné", Florence Huguenin-Richard et Marie-Soleil Cloutier, Dictionnaire pluriel de la marche en ville) pour plusieurs communes. Mais il reste bien sûr beaucoup à faire, à Rennes et dans les 42 autres communes métropolitaines : améliorer le confort et la sécurité des piétons, apaiser la cohabitation avec les autres usagers de l'espace public, continuer à développer les politiques de modération de la vitesse, aménager de nouvelles zones de rencontre, poursuivre la mise en œuvre du jalonnement (signalétique piétonne pour indiquer les temps de parcours et les itinéraires pour rejoindre des lieux emblématiques), de la végétalisation (sans entraver la circulation des piétons)…

Dès la fin 2017, la ville de Rennes a proposé un plan piétons, travaillé avec l'association Espace piéton (aujourd'hui disparue), afin de développer l'action engagée plus tôt (plateau piétonnier dans les années 80, développement des zones apaisées en hyper-centre et dans les quartiers, plan de modération de la vitesse en 2012…), de compléter les outils de planification, de promouvoir davantage la marche en tant que mode de déplacement à part entière, et de renforcer le partenariat avec le secteur associatif.

Deux périmètres de réflexion ont été pris en compte pour le plan piétons rennais :

  • le centre-ville : enjeux d'extension du plateau piétonnier (piétonnisation des places notamment) et du périmètre des zones de rencontre
  • le secteur "diffus" : principe de liaisons majeures affirmées entre quartiers, équipements, lieux de travail, et commerces + travail sur l'intermodalité.

Le plan piéton s'articule autour de 3 objectifs et d'un plan d'actions :

Affirmer la politique en faveur de la marche

  • communiquer : informer sur les bienfaits de la marche, promouvoir les itinéraires aménagés via des supports dédiés, organiser des événements, concevoir des actions transversales avec d'autres thématiques (sport, santé, accessibilité, culture...),
  • partager une culture commune avec les associations d'usagers,
  • expérimenter de nouveaux aménagements en faveur des piétons et des dispositifs de sécurité.

Faciliter les déplacements à pied

  • reconnaitre l'importance de la marche dans l'intermodalité : en plus d'être parfois le mode de déplacement principal, la marche accompagne/complète la plupart des autres modes de déplacement,
  • déployer une signalétique de jalonnement (cartes et panneaux indiquant les temps de parcours et les itinéraires pour rejoindre des lieux emblématiques de la ville),
  • traiter les discontinuités et autres coupures urbaines, ainsi que les grandes traversées piétonnes (carrefours notamment),
  • poursuivre la mise en accessibilité,
  • principale nouveauté du plan : identifier les liaisons majeures et planifier les aménagements

Liaisons majeures : liaisons visant à renforcer l'attractivité de la marche comme mode de déplacement à part entière entre les principaux quartiers, les zones d'activité ou de commerce, les grands espaces verts et le centre-ville.

      Carte des différents pôle et des liaisons de marche entre chaque pôle.

      Après avoir identifié les principaux secteurs de la ville générateurs de déplacement, ils ont été regroupés en 5 pôles générateurs de déplacement :

      - les centralités des "zones de séjour" (secteurs d'habitat) ;
      - les centralités de secteurs d'activité professionnelle et d'enseignement ;
      - les grands espaces verts de détente ;
      - les grands pôles commerciaux ;
      - et les stations de métro.

      Un réseau structurant (le "réseau des liaisons majeures") a ensuite été construit, sur la base des liaisons pertinentes entre pôles, dont la distance n'excède pas 1.3 km à vol d'oiseau (20 à 30 minutes à pied, qui représente le domaine de pertinence de la marche).      

      Vingt liaisons de ce réseau ont été identifiées, avec un itinéraire associé à chacune. Chaque itinéraire a fait l'objet de fiches diagnostic, afin d'identifier les points noirs et les points d'amélioration, ainsi que le niveau d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, dans le but de planifier des travaux d'amélioration.  

      Sécuriser les déplacements à pied

      • conforter les principes de modération de la vitesse et d'apaisement (ville à 30, zones de rencontre...),
      • identifier et renforcer la sécurité des grandes traversées piétonnes (flux tous mode importants), sur la base du diagnostic sécurité dressé pour les liaisons majeures,
      • améliorer la sécurité des usagers les plus vulnérables : sécurité aux abords des écoles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite...

      Aller plus loin

      Handimap

      Fiches d'informations

      Grâce à Handimap, l’appli Star intègre un calcul d’itinéraires piétons spécifiquement adaptés aux personnes à mobilité réduite.

      Photo d’une personne en fauteuil roulant dans les rues de Rennes.

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